mardi 26 octobre 2010

Prologue

1912, une journée grisâtre du printemps, un orage s’abat sur la Catalogne. Anton a vu les nuées dans le ciel et il court à toute haleine vers la prairie. Il traverse la forêt, le cœur rempli de désir, pour ensuite retrouver sa jeune bergère.

 La jeune fille abandonne son troupeau et se joint au bel Anton. Fuyant l’averse, les deux jeunes gens  trouvent refuge dans un entrepôt poussiéreux.
Anton a 20 ans, il n’a encore connu aucune femme. Ce beau gaillard a pourtant fait tourner de nombreuses têtes. Sa bergère est une beauté timide et sans artifice, aussi l’objet de nombreux désirs.
Avant d’entrer dans le local, la jeune fille s’arrêta en haut de l’escalier, n’osant descendre. Du bas, il crie :
-Donam la mà, Maria !
-Ja vinc ! Dit-elle en surmontant sa réticence.
Ils pénètrent dans l’entrepôt. Les jeunes amoureux se retrouvent dans l’obscurité, figés sans mot dire, leur cœur battant à un rythme alarmant .Tout d’un coup, Anton succombe à la tentation, serre Maria contre lui et l’embrasse. Maria ne proteste pas, elle murmure tout simplement :
-Es que es aixo estimar ?
Il ne lui répond pas. Il la dépose sur le plancher, lui ôte sa robe, se dépouille de ses vêtements, savoure ses baisers puis il la  prend. La jeune fille s’abandonne et laisse son regard tourner dans cette sombre pièce, alors que milles pensées traversent son esprit confus. Anton s’effondre sur son ventre, haletant. Maria se crispe sur elle-même, remplie de douleur, et  verse une larme
.
Quelques semaines plus tard, elle se découvre enceinte. Ils se marient à l’église du village en toute hâte afin de ne pas jeter leur honneur aux orties. Des paroissiens anonymes suffisent comme témoins, et l’abbé Gamiel reçoit le consentement des époux. Le curé se doute bien des raisons de cette union, mais il se tait.
*

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire